Fenêtre sur cours, la revue du SNUipp, présente le rapport européen sur l’usage des jeux électroniques en classe.
C’est l’occasion de revenir un peu plus en détail sur ce rapport (produit par des représentants de l’industrie du jeu vidéo comme le signalait Yvan) et de – peut-être – découvrir cette revue, souvent intéressante sur le plan professionnel.
Ce numéro, comme nous, met en valeur la caractère contrasté des résultats de l’étude : un apport directement observable des jeux électroniques en terme de motivation et de métacognition mais un bilan beaucoup plus flou en terme d’apport de connaissances, sans parler de la délicate question de l’adaptation de ces jeux aux programmes et aux besoins de la classe. Normal, ils ne sont pas créés par des enseignants pour les besoins de la classe.
Il existe pourtant une catégorie de « jeux sérieux » directement calés sur les programmes et les problématiques de classe, qui ne coutent rien ou presque, dont l’utilisation est d’une souplesse à toute épreuve, qui ne craignent ni les pannes d’électricité ni les « fatal error », ni les embouteillages en salle informatique et qui sont tout aussi motivants, et beaucoup plus socialisants que la plupart des jeux vidéos : ce sont les jeux créés par les enseignants eux-mêmes, à base de cartes, de plateaux ou de jeux de rôle. Malheureusement ces jeux sont quasiment ignorés par la recherche actuelle. Ca n’a sans doute rien à voir avec le fait qu’ils ne sont pas soutenus par une industrie puissante et qu’ils ne représentent pas des marchés faramineux pour les années à venir … Pas de nostalgie anti techno dans ce constat : simplement le regret que dans l’engouement actuel pour le jeu vidéo en situation d’enseignement, on s’intéresse davantage au côté vidéo qu’au côté jeu… qui est pourtant l’essentiel.
En attendant, on lira dans FSC, outre l’article sur les jeux en classe, un copieux dossier sur les devoirs à la maison. Le jeu à l’école et le travail à la maison ! Elle est pas belle la vie ?