Ethique ludique : jeu vidéo vs jeu de société ?

source : http://etablissements.ac-amiens.fr/0021398j/

A l’occasion de la sortie du dernier numéro de Plato magazine, j’ai feuilleté le numéro de mai juin 2010 qui, dans la grande bagarre de la fin de l’année scolaire, m’était je dois le dire passé au dessus de la tête !

J’y ai retrouvé dans l’éditorial de Didier Delhez une interrogation intéressante et qui n’est pas sans rapport avec la réflexion sur l’utilisation du jeu en classe. Celui ci se demande en effet si l’on peut jouer sur tous les sujets. C’est une question que nous sous sommes souvent posée au réseau Ludus. La réponse est même, s’agissant du jeu pédagogique, évidente : non on ne peut pas jouer sur tous les sujets. (voir sur le site du réseau Ludus)

Mais l’auteur introduit une distinction intéressante entre le jeu vidéo qui s’égare beaucoup plus souvent – et beaucoup plus intensément – que le jeu de société réel du côté de la violence, même virtuelle ! Et de conclure : « Si demain un jeu de société vous permet d’incarner avec réalisme un personnage amoral et de lui faire accomplir des actes de violence gratuite, de sadisme et de torture, y jouerez-vous ? Aimerez-vous ? Le jeu de société obligeant à avoir une relation sociale, réelle, oseriez-vous montrer en « live » vos bas instincts à vos partenaires de table ? »

Et si, la grande supériorité du jeu de société sur le jeu vidéo était précisément d’amener les joueurs à établir des relations sociales encadrées par une règle qui ne permet pas tout ? Et si le fait de ne pas pouvoir renaître de ses cendres à volonté ou de rejouer telle séquence jusqu’à maîtrise parfaite était aussi un apprentissage du réel ? Et si se confronter aux autres, en vrai, était le meilleur moyen de grandir ?

Peut être alors que le jeu de société trouverait, enfin, une place au moins à parité avec le jeu vidéo, dans la réflexion actuelle sur l’utilisation du jeu en classe.

Plato magazine



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