Jouer pour apprendre à raisonner

Les vacances c’est aussi l’occasion de rattraper ses lectures en retard. Ce matin j’ai retiré de la pile toujours croissante de documents à lire, un article tiré des cahiers pédagogiques n° 466 (oct. 2008) consacré aux mathématiques et dont le titre m’avait engagé à le mettre de côté : S’entraîner aux inférences à travers les jeux d’enquêtes.
Martine Chomentowski est maître E, spécialisée dans l’aide pédagogique aux élèves en difficulté. Elle propose une intéressante analyse de la fonction du jeu dans sa pratique et une présentation de séance basée sur l’utilisation du jeu « qui est ce ? » (Hasbro, 1987). (Pour une présentation du jeu voir le site de François Haffner).
L’auteure de l’article montre de manière assez convaincante comment elle utilise le jeu pour favoriser les processus de métacognition, notamment notamment parce que la rétroaction y est immédiate et qu’elle permet la réflexion sur les actions menées ou les stratégies mises en oeuvre.
En cela le jeu est un « entraînement à la perception, à la comparaison, à l’inférence et, au delà, à se percevoir comme un sujet pensant. ». On est bien là au coeur de la réflexion sur le raisonnement mais aussi sur l’utilité du jeu en situation de formation.
On notera par parenthèse qu’il ne s’agit pas dans l’exemple d’un jeu vidéo mais d’un bon vieux jeu des familles, facile à trouver pour 3 euros dans n’importe quelle foire aux greniers, qui ne nécessite pas de salle info suréquipée et qui ne provoque pas de fracture numérique ! Il génère pourtant réflexion, discussion et socialisation.

La qualité de la réflexion et la solidité des références démontre au passage que le travail mené par les spécialistes des RASED ne peut se réduire – et de très loin – à de simple séances de soutien scolaire.

Pour en savoir plus, le mieux est de se reporter à l’article lui même. Il est accessible en ligne sur le site des cahiers pédagogiques.

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