Ca bouge dans la pédagogie ludique !

Pour compenser mon manque d’activité sur ce blog, je publie ce billet qui recense plusieurs initiatives récentes dans le monde de la pédagogie ludique :

– vous êtes enseignant et anglophone ? Vous ne faites pas partie des collègues anti-américains primaires ? Vous  aimez jouer ? Alors demandez votre mutation à NY où une école de 600 élèves entièrement basée sur la pédagogie du jeu (et semble-t-il très peu sur le numérique), intitulée Quest To Learn. Découvrez en plus dans cet article de Ouest France.

– comme tout le monde, vous avez entendu parler des MOOC (cours en ligne massivement ouverts), mais comme tout le monde, vous avez remis à après-demain votre inscription, en attendant que le Père Noël vous offre des journées de 48 h. Peut-être que ce nouveau MOOC qui porte sur l’apport des jeux vidéo aux apprentissages vous convaincra de sauter le pas ? C’est en anglais…

– le Web Pédagogique a publié un petit billet de synthèse sur la pédagogie du jeu.

– on peut préparer le bac français avec un jeu, même s’il est aussi simple que les 7 familles : la preuve ici.

– une manifestation « En-jeux de société » a porté sur l’importance des jeux dans notre société en novembre dernier. Ça semble assez light et commercial (Benjamin Castaldi comme expert, on peut mieux faire), sponsoring de la Française des Jeux oblige, mais pourquoi pas pour prendre un peu de recul ?

un article (et non une émission à podcaster) de France Tuture sur la vision de l’histoire dans les jeux vidéos, notamment suite à la réaction d’un politique national en mal de polémique face à la vision de la Révolution dans un jeu vidéo récent. C’est surprenant que l’on considère que le jeu vidéo va magiquement imposer une vision de l’histoire et que ses auteurs ont une responsabilité pédagogique. Non, non et non : le jeu vidéo a la liberté de son discours, comme le cinéma, la BD ou la littérature (auxquels on ne fait jamais ce genre de procès débiles) et c’est à l’enseignant, s’il le souhaite, de faire COMPARER ce qui se trouve dans le jeu vidéo et  la réalité historique (ou du moins ce qu’on en sait). Et puis, M. Mélenchon, considérer que Robespierre n’était pas un tyran, c’est une interprétation qui n’est pas moins subjective que celle que vous dénoncez dans Assassin Creed

Apprentis d’Auteuil met en ligne un jeu pour les 25 ans des droits de l’enfant. Désolé : pas testé… Mais visiblement inspiré de l’excellent jeu de cartes Time Line, au mécanisme génialement simple et bougrement efficace avec une classe.

– et pour finir, un serious game comme on aimerait en voir plus souvent sur le sauvetage des œuvres du Louvre pendant la Seconde Guerre mondiale : simple, addictif, réaliste, malin, pas facile et français ! Toutes les explications sur cette page (où vous aurez aussi les références du reportage sur la réalité vraie, afin d’éviter de confondre, comme M. Mélenchon, réalité et jeu vidéo). Pour info, j’ai réussi à sauver quelques œuvres (mais j’ai perdu la Joconde, désolé chef), j’ai été viré par Malraux à la Libération après avoir été menacé par les Résistants de collaboration. Je ne m’en tire pas si mal car je connais des collègues qui ont fini décoré de la francisque (dans le jeu vidéo, je le précise pour M. Mélenchon, donc pas en vrai).

Vivement les vacances de Noël de Nivôse (gros big up amis du Front de Gauche) pour avoir le temps de tout tester !

PS : les arguments des détracteurs du jeu vidéo sur Robie (Robespierre pour ses intimes) ont été publiés sur le site de Libé.

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