Comenius ? Désespérement moderne

Je envoie à une synthèse récente sur Comenius publiée sur Savoirs CDI, un des sites de référence des docs (des documentalistes, pas des dockers).

« Ce qui fait de Comenius un des pionniers de la pédagogie moderne, c’est sa réflexion sur la manière d’enseigner, et en particulier, l’idée que l’enseignant se doit de réveiller l’intérêt de l’élève. Pour cela, il préconise l’utilisation de l’image et du jeu. C’est ainsi que son manuel Orbis sensualium Pictus a pour ambition d’apprendre le latin aux enfants par association d’un mot à une image.
Comenius défend aussi l’idée des jeux de groupe. Selon lui, il n’existe rien de tel qu’apprendre en s’amusant. Pour lui, la contrainte n’est nécessaire à l’enfant pour apprendre ; il le désire naturellement. »

Ce qui proprement désespérant en lisant cet article (chronologique et thématique) sur ce pédagogue du 17e siècle, c’est qu’on pourrait sans broncher reprendre ses constats sur la situation ubuesque de l’école aujourd’hui, ainsi que bon nombre de ses propositions. C’est souvent la réflexion que je me fais en lisant les oeuvres des pédagogues des siècles passés, et même parfois les rapports officiels de la fin du 19e dont il suffit juste de changer la date mais aucune des conclusions… J’ai l’impression de plus en plus forte d’une école « Géode 3D » où seuls les sièges bougent pour donner l’illusion du mouvement, voire d’une école « Potemkine » où l’on change le décor de théâtre pour camoufler la réalité.

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