Tout nouveau, tout beau ?

Il semble que la célèbre plateforme numérique d’orientation pour le post-bac nommée APB, pour Admission Post-Bac, soit définitivement enterrée. Après vingt ans de bons et loyaux services, on la jette sans plus d’égard pour lui préférer une inconnue, Parcoursup, dont le nom a, paraît-il, été choisi et même plébiscité par plus de vingt mille internautes. Alors que dire, si vingt mille personnes ont adopté la nouvelle ?

APB

Sauf que, de toute évidence, on a cherché, et trouvé, le nom de l’objet, sans réellement savoir ce qu’il y avait derrière. Et, à l’instant où ces lignes sont écrites, personne ne connaît les modalités officielles, aucun texte définitif n’est en vigueur pour un mouvement qui débutera en mars 2018 pour plus de sept cent mille futurs bacheliers, autant dire demain.

On sait que les réformes, les changements sont toujours délicats, surtout dans l’Éducation nationale française. Malgré cela, chaque gouvernement veut mettre sa « patte » dans ce ministère et les nouveaux arrivants s’empressent d’agir, en temps réel pour le coup, l’année en cours. Quand on sait les synergies pour faire circuler l’information du haut de la pyramide vers ses fondements, le pari d’un tel bouleversement est, sinon risqué, du moins hasardeux.

Ce qui a tué APB

Bon, mais au fait, on lui reproche quoi à cette bonne vieille plateforme APB au juste ? Pour tout vous dire, je n’en sais rien, sinon que les journalistes ont pointé du doigt les quarante mille bacheliers sans affectation, dont certains ont été tirés au sort pour aller dans la filière de leur choix. Dis comme ça, c’est clair, il faut virer APB et vite. Sauf que tout cela est un peu plus subtil, car le nombre de places dans le supérieur est un choix politique, alors qu’APB est un bel algorithme qui filtre, trie, classe, tous les bacheliers. En clair, pour reprendre le célèbre dicton, ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre. D’autant que, excusez du peu, cet algorithme APB, d’un point de vu technique, fait l’unanimité par sa performance, son efficacité auprès d’une majorité des acteurs concernés.

Mais cette performance ne fait pas le poids en face d’un reportage diffusé à une heure de grande écoute dénonçant les tirages au sort pour certains. Je le redis, ces tirages au sort sont insupportables et injustes, mais je ne suis pas sûr qu’APB soit à l’origine de cela.

Malgré cela, je fais le vœux que ce nouvel outil fonctionne, et j’espère qu’il me fera changer d’avis. Sur le papier, ce n’est pas gagné mais après tout, qui avait prévu qu’en 2017, un jeune homme brillant de même pas quarante ans, serait à la tête de la République française ? APB est mort, bonne route à Parcoursup !

Une chronique d’Octave

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