LeWebPédago vous avait demandé au début du mois quels seraient vos messages et vos recommandations pour le nouveau ministre de l’Éducation nationale. Voici donc une petite liste qui synthétise vos suggestions !

Nous, profs, nous ne serions pas contre plus de continuité et moins de réformes. Nous aimerions que celles-ci soient mises en œuvre après consultation des enseignants, en s’appuyant sur des équipes de profs et en s’inspirant des initiatives qui fonctionnent sur le terrain.

Nous, profs, nous ne serions pas contre la prise en compte du temps de concertation, de réunion et de préparation dans les emplois du temps.

Nous, profs, nous ne serions pas contre la diminution des effectifs en classe, pas seulement en REP, afin de mettre en place plus de différenciation. Nous aimerions particulièrement pouvoir enseigner les sciences en petits groupes afin d’expérimenter dans de bonnes conditions.

Nous, profs, nous ne serions pas contre un vrai suivi de la part de la médecine du travail, et la reconnaissance de la pénibilité de notre profession.

Nous, profs, nous ne serions pas contre l’embauche de responsables informatiques dans les établissements, ainsi que d’un ou une infirmier(ère), un ou une assistant(e) social(e) dans chaque établissement, voire des éducateurs spécialisés dans les zones sensibles.

Nous, profs, nous ne serions pas contre le retour des RASED, des classes bilangues et européennes et des heures de langues anciennes au collège.

Nous, profs, nous ne serions pas contre un enseignement de langues vivantes amélioré avec plus d’heures au collège, les moyens de financer plus de voyages linguistiques et plus d’échanges avec des élèves européens.

Nous, profs, nous ne serions pas contre une révision plus égalitaire de la carte scolaire.

Nous, profs, nous ne serions pas contre un baccalauréat avec moins d’épreuves sur table et plus de contrôle continu.

Nous, profs, nous ne serions pas contre un allègement et un remaniement des programmes d’histoire-géographie.

Nous, profs, nous ne serions pas contre une mise en valeur des filières professionnelles.

Nous, profs, nous ne serions pas contre une situation moins précaire des AVS/AESH et une meilleure prise en charge de tous les enfants, y compris les élèves à besoins particuliers.

Nous, profs, nous ne serions pas contre une formation plus performante, plus concrète et continue.

Nous, profs, nous ne serions pas contre plus d’importance accordée aux fondamentaux.

Nous, profs, nous ne serions pas contre plus de liberté pédagogique.

Nous, profs, nous ne serions pas contre plus de concret, plus de lien avec le monde actuel et le monde professionnel.

Nous, profs, nous ne serions pas contre une revalorisation des salaires, plus de reconnaissance et plus d’humanité au cœur de l’école.

ministre

 

14 réponses

  1. Merci Vincent pour ce beau travail de synthèse sur nos espoirs et nos attentes fortes, et tous azimuts, pour une école performante et plus humaine à tous les niveaux.
    M. Blanquer lira t-il nos doléances, prendra t-il avant de se lancer dans les réformes, ou contre réformes, le poux de sa base ?
    Tous ensemble il nous faudra y veiller !

  2. L’utilisation du terme » référentiel bondissant » comme ultime argument montre d’emblée que vous allez nous servir les arguments populistes qui ont tant de valeur dans notre société actuelle. Associés á tous les clichés classiques contre les enseignants dont il parait incroyable que vous fassiez parti. Que pensez vous lorsqu’on applique á vous meme de pareils qualificatifs? Les profs sont tous des planqués en particulier ceux de maternelle? Les enseignants se fouttent de leurs élèves et ne pensent qu’á leurs prochaines vacances. Les enseignants sont déconnectés de la réalité de la société en particulier du monde du vrai travail? Ils ne savent pas ce qu’est un enfant ne respectent pas ses besoins etc..tout ce que vous appliquez á vos collégues du superieur, tout ce manque de respect pour leur metier á peine pourtant différent du votre, vous ne supporteriez pas qu’on l’on parle de vous de cette façon… un peu d’humilité d’empathie et de considération pour vos collégues vous feraient le plus grand bien…venez donc enseigner dans la formation d’adultes et nous observerons vos performances devant ce genre de public…

  3. Cher (chére ) ministre,

    Dans vos futurs programmes, j’aimerais moins de théories et plus de pratiques.
    Supprimez tout un ensemble de fatras qui ne servent à rien et qui encombrent la mémoire de nos chères têtes blondes.
    Pour un apprentissage des langues étrangères, installez nous des salles spéciales avec des box individuels, comme dans les instituts privés où on apprend une langue étrangère de façon efficace.
    Tout est une question de priorité et de volonté.
    Tout a un prix.
    Donnez nous les moyens d’être efficace.
    Cela coutera moins cher qu’un séjour de 40 jours de notre porte avion nucléaire au large de la Syrie pour envoyer quelques bombinettes complètement inefficaces sur la tête des méchants.
    Diminuez le nombre d’élèves par section.
    35 élèves en maternelle ou en terminale, c’est du Grand n’importe quoi.
    Fournissez-nous beaucoup plus de « Référentiels bondissants aléatoires » pour que nos profs de gym (pardon, nos profs d’Education Physique Sportives ) puissent faire travailler leurs élèves comme il faut.
    Et enfin débloquez des stocks d’objets mucilagineux à effet soustractif pour que nos profs d’art plastique puissent remplir leur mission éducative comme il faut.

    Arrêtez vos salades.

  4. Il serait aussi primordial de faire reconnaitre notre expertise en limitant ou encadrant le pouvoir d’ingérence des parents et autres acteurs collatéraux de nos enseignements.
    Que cette reconnaissance passe aussi par une vraie réévaluation de nos émoluments (puisque nous sommes fonctionnaires) et ce quelque soit notre corps ou notre ancienneté, c’est sympa de revaloriser au début de la chine mais on en a aussi besoin en fin de course!
    Mais surtout que l’on nous fasse confiance! sans nous infantiliser, sans la désagréable impression d’être balloté de droite à gauche par des tempos électoraux, très éloignés de nos quotidiens.

  5. Pour le prochain quinquennat je fais le vœu d’un ministre à l’écoute de la base, qui tient compte de ses revendications et travaille main dans la main avec les gens de terrain, plutôt que de faire semblant de les entendre et de communiquer avec eux via les médias sur un ton paternaliste et faussement reconnaissant.
    Je rêve de classes à effectif allégé, tant en primaire en REP que dans toutes les classes des écoles et collèges de France, du 1er cycle au cycle 4.
    Je rêve aussi de temps de travail en équipes reconnu et comptabilisé dans les services, d’une offre de formation continue digne et pas de cataplasmes sur des jambes de bois au moment de préparer la mise en place d’une réforme violemment imposée, d’un accompagnement bienveillant dans la profession et de la part surtout des chefs qui jouent trop souvent le « diviser pour mieux régner »
    Je rêve d’un bien être assuré au travail et de respect pour tous les adultes qui entourent nos élèves de sorte qu’ils soient entièrement disponibles aussi au bien être des jeunes.
    Je rêve que notre profession et ses acteurs retrouvent la fierté perdue du métier au lieu que médias et parents d’élèves s’évertuent à en nier la difficulté.
    Je rêve …..

  6. Je ne serai pas contre un ministre qui donne aux établissements la possibilité de financer leurs voyages linguistiques afin qu’un grand nombre d’élèves puissent découvrir un pays et pratiquer la langue sur place. Je ne serai pas contre le fait de recevoir dans nos établissements des petits européens qui viennent apprendre la langue française un an , hébergés en famille et que vice versa nos élèves français soient immergés dans la langue anglaise, italienne, espagnole, allemande pendant un an. Cela leur permettrait sans nul doute d’acquérir un très bon niveau de langue, bien meilleur que celui obtenu après de longues années sur les bancs de l’école.

  7. Je ne serai pas contre un ou une ministre qui remette en effet…les heures de langues anciennes…non pas pour l’aspect comptable.. mais pour les valeurs humanistes que cet enseignement véhicule. Un ministre que croit comme Hugo que seules l’éducation et la culture abattront les murs de haine et la violence.
    Un ministre qui pense au bien-être des élèves et des professeurs plutôt qu’à une rentabilité, une escalade de la réussite sans souci de la formation humaine: « une tête bien faite plutôt que bien pleine » Un ministre qui repense l’école …mais en partant de toutes les projets que montent les professeurs …et ils sont légions!!!
    Et que ce ministre comme les autres ait le sens de l’union plutôt que celui de la division!
    Un professeur de lettres classiques et de théâtre

  8. s je ne serai pas contre une réforme faite par des enseignants, c’est-à dire des gens du terrain, et non des technocrates, pseudo-spécialistes, souvent issus des CSP + parisiennes et qu ne semblent pas savoir qu’une grande partie des élèves vient des campagnes ou de quartiers de banlieue. J’aimerais des réformes réalistes, utiles et réalisables

  9. Assez de démagogique nivellement par le bas. Tirons le maximum d’élèves vers le haut sans brader les ambitions. Les classes européennes et bilangues font partie des bons outils pour cela.
    J’ignore ce va « offrir » le nouveau président, mais il est bilingue, féru de culture, et sensible à l’éducation, c’est déjà ça (et ça nous changera d’un certain N. S. dont le seul intérêt, lorsqu’il parcourait une exposition, était de demander le prix des tableaux …).

  10. Une réforme réorganisée en objectifs à court terme clairs. Penser à réduire le nombre d’élèves par classe (plus proche de 20 que de 30) pour qu’une pédagogie différenciée et qu’une école inclusive soient réellement possibles

  11. Je voudrais bien qu’on arrête de nous bassiner avec la Suède ou la Finlande car si on veut leur ressembler il faut tout prendre et puis que notre ministre lise le bouquin de Céline Alvarez, les lois naturelles de l’enfant, ça aiderait à aller dans le bon sens, CoCo qui adore son métier mais qui vient de passer un an chez elle pour épuisement professionnel

    1. Notre nouveau ministre n’était pas recteur de Créteil au moment de l’expérimentation de Céline Alvarez ? Il doit donc être au courant.

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